jeudi 5 mai 2022

Sur les traces du castor dans la vallée de la Horn

 


A l’initiative de Liliane Wecker, les randonneurs du Colimaçon ont suivi Denis Michel, photographe naturaliste, entre Waldhouse et le moulin de Dorst qui a suivi  depuis plusieurs  années l’évolution de la présence du blaireau dans la vallée de la Horn, entre Waldhouse et le moulin de Dorst.





Denis Michel, coiffé d'une casquette blanche, a fait connaître la vie et  l'habitat du castor aux randonneurs du Colimaçon.


Eradiqué en Lorraine par l’homme dès le 17 ème siècle, le castor est revenu dans la vallée  de La Horn. C'est un signe révélateur de la richesse de la biodiversité des êtres vivants et des écosystèmes  du Bitcherland. Denis a fait découvrir aux randonneurs les nombreux indices  de présence  remarqués sur le berges dès 2010. Ils  laissent   présager l’arrivée de ce rongeur  en provenance de la Sarre  où il a été réintroduit sur plusieurs cours d’eau notamment la Blies   près de Blieskastel en 1998, et plus récemment à quelques kilomètres de la  frontière  allemande près de  Hornbach.


La vie du castor


Photo Denis Michel


Le castor à la recherche de nourriture


C’est un mammifère, le plus grand des rongeurs, semi-aquatique, bien connu pour les barrages qu’il érige sur les cours d’eau dont il aménage souvent les berges. Il joue un rôle écologique de premier plan dans la biodiversité et la vie sauvage en bord de fleuve ou rivière. Il  est  surtout végétarien, il stocke les écorces dans son habitat afin de se constituer des réserves pour l’hiver. Il adapte son alimentation à ce que les saisons lui procurent le plus aisément. et bénéficie d’une protection intégrale par des textes réglementaires nationaux. Son espèce   est   inscrite parmi celles  à  protéger selon la  Directive Européenne Flore, Faune, Habitats annexe II et IV. Sur tout le parcours, les indices sont nombreux, particulièrement les traces laissés sur les arbres et le terrain où il installe son habitat. 


Son habitat


L’habitat du castor, qui est au-dessus du niveau de l’eau, se reconnaît au terrier creusé dans la berge ou à la hutte en branchages construite sur la berge également, dont l’entrée est toujours sous l’eau. 



Photo Denis Michel

Le castor a  réussi à abattre un arbre


Le biotope du castor est constitué par le réseau des rivières et des fleuves. Les plans d’eau peuvent être colonisés lorsqu’ils sont reliés au réseau


Photo Denis Michel

Le castor en train de nager


 hydrographique ou lorsqu’ils sont très proches de celui-ci. Au niveau local, l’enrichissement de la biodiversité par l’arrivée du « castoridé » s’inscrit pleinement dans les récentes mesures de protection du milieu naturel mises en place notamment sur la roselière de Waldhouse-Walschbronn. 


Joseph Antoine Sprunck