mardi 16 mars 2021

L’entretien des arbres en bordure de rivière

 Au moulin d’Eschviller, la communauté des communes  du Pays de Bitche (CCPB), la Chambre d’Agriculture Alsace et le Parc Naturel Régional des Vosges du Nord, avec le soutien du programme LIFE Biocorridors ont organisé un chantier  démonstratif, concernant l’entretien et la valorisation des arbres en bordure de rivière.




Entretien pérenne de la ripisylve


David Suck, président de la CCPB,  a accueilli les élus et les agriculteurs   pour  cette démonstration. Pour lui, « l’entretien pérenne et la valorisation des arbres en bordure de rivière est très importante. En effet la ripisylve joue un rôle important pour le maintien de la berge, l’épuration des eaux de ruissellement,  l’ombrage du cours d’eau, l’habitat pour la faune terrestre et aquatique et la protection naturelle du milieu aquatique. Aussi est-il indispensable de mieux connaître la technique pour entretenir cette ripisylve. »





Constitution de la ripisylve


Avant de commencer les démonstrations, Claude Hoh, conseiller, agro-forestier à la Chambre d’Agriculture d’Alsace et François Chazel et Lucie Blondel, Chargés de mission au Sycoparc ont abordé la règlementation relative aux travaux le long des cours d’eau. Une ripisylve est constituée d’un mélange d’arbres et d’arbustes qui permet de bénéficier des intérêts complémentaires des différentes espèces. Elle est constituée d’aulnes, de  merisiers, et surtout le saules têtards ainsi que des viornes, des cornouillers, des sureaux   Le saule têtard a de nombreux avantages : réservoir de biodiversité, qualité des paysages, production de bois durable, stabilisation des berges et atténuation des inondations...


Sa gestion





Il faut  privilégier la gestion sélective et l’entretenir comme si c’était une forêt.  Angélique Lautissier technicienne de rivière  a rappelé que « la CCPB s’est engagée dans un programme pluriannuel d’entretien pérenne et raisonné des cours d’eau sur tout le territoire afin de répondre aux besoins de ses communes et de ses habitants. Pour l’instant,  un relevé a été fait pour 36 communes. » 


Démonstrations











Les démonstrations ont été réalisées par les agents techniques de la CCPB.  La première consistait à abattre un aulne, qui penchait vers la rivière. Claude Hoh a expliqué « qu’il fallait laisser une souche pas très haute, ainsi les rejets seront plus solides. Si on laisse tomber l’arbre dans la rivière, il abîme  le lit et de plus  il faut le retirer de l’eau.  Le saule doit être écimer tous les 8 ans, et les moignons doivent être courts, afin qu’ils supportent les rejets »
















J.A.S.