En 1943, alors que le village est inhabité, suite à l’expulsion des habitants dus à l’aménagement du grand camp militaire de Bitche, les trois cloches seront récupérées par l’Etat allemand pour les fondre au profit des usines d’armement. A l’église baraque élevée en 1946, deux clochettes tinteront. Il faudra attendre la reconstruction de l’église et de son clocher pour de nouvelles cloches
Quatre nouvelles cloches
Ce ne sera qu’en 1960 que huit cloches seront livrées par la firme Causard de Colmar. Quatre seront destinées aux quatre chapelles, et quatre pour l’église paroissiale Saint-Pierre. Le gros bourdon Saint-Pierre pèse 2128 kg, Saint-Joseph 907 kg, Saint-Jean-Baptiste 631 kg, Saint JeanMarie Vianney 443 kg. Elles seront bénies par le chanoine Paul Minni , supérieur du collège Saint-Augustin le lundi de Pâques 18 avril 1960. Il faut rappeler que ce fut l’occasion d’une grande fête au village, avec défilé de chariots, voitures et bicyclettes décorés passant sous des arcs de triomphe dans les rues bordées de décorations diverses. Après la bénédiction, les cloches ont été montées sur un beffroi en fer qui ne sera pas assez résistant pour supporter le gros bourdon en mouvement.
Nouveau beffroi
La commune a décidé suivre les conseils des Ets Bodet, spécialiste du campanaire, pour mettre en place un nouveau beffroi en bois. Les techniciens ont donc dû décrocher les cloches, démonter le beffroi et tout le système de l’horloge et des moteurs. Ensuite remonter environ 15 m3 de poutres, les assembler, raccrocher les cloches suspendues sur deux étages Dans un clocher qui a 29 m de hauteur. Et après quatre semaines de silence, l’horloge frappa à nouveau les douze coups à minuit, la nuit de la Saint-Sylvestre.
J.A.S.