Editorial.
RECETTE POUR F AIRE DE VOTRE ENFANT UN DELINQUANT.
- Donnez-lui tout et tout de suite. Surtout ne lui dites jamais non, ça le traumatiserait ! ! !
Et ne le punissez pas. Si vous cédiez un jour à la tentation d’une punition, retirez-la tout de suite avec un gros bisou sur le front.
Et ne le punissez pas. Si vous cédiez un jour à la tentation d’une punition, retirez-la tout de suite avec un gros bisou sur le front.
- Trichez devant lui avec la société. Dites-lui bien qu’il a des droits mais aucun devoir envers elle. N’épargnez pas non plus la société où il vit. Il adore trouver tout stupide, idiot et inutile. Ne relevez jamais ce que la société a de bon.
- N’ayez pas peur de vous disputer entre vous en sa présence. Le jour où vous vous séparerez, cela ne l’étonnera pas. Il y aura été préparé.
- Dites lui bien, si vous vous trompez, que c’est la faute des autres, jamais à vous. Il apprendra vite que la société et les autres porteront la responsabilité entière de tout ce qu’il fera de mal.
- Dites lui bien, si vous vous trompez, que c’est la faute des autres, jamais à vous. Il apprendra vite que la société et les autres porteront la responsabilité entière de tout ce qu’il fera de mal.
- Laissez-le appuyer jour et nuit sur le bouton de la télé, aller voir le film qu’il veut, et sortir quand il le désire en rentrant à l’heure de son choix.
- Ayez beaucoup d’indulgence dès son plus jeune âge pour des expressions cavalières dont il vous gratifiera. Laissez-le libre de dire ce qu’il pense sans frein.
- Ayez beaucoup d’indulgence dès son plus jeune âge pour des expressions cavalières dont il vous gratifiera. Laissez-le libre de dire ce qu’il pense sans frein.
- S’il insulte un professeur qui l’a mis à la porte de la classe, allez voir tout de suite cet éducateur répressif et dites-lui, devant votre gosse, tout le mal que vous pensez des enseignants qui ne se laissent pas faire.
- Donnez-lui du fric sans lui apprendre à le gagner. Les copains ont tout ce qu’ils veulent, dit-il. Faites pareil. Elevez-le dans le culte de l’argent et du chacun pour soi.
- Aiguillez-le dans toutes les disciplines sportives ou intellectuelles dès que vous sentez qu’il a des dons pour les pratiquer. Mais ne lui donnez aucune formation morale ou spirituelle. ça sera à lui de choisir quand il sera majeur.
- Ne lui demandez jamais de service à la maison, et quant il a les pieds sous la table, écoutez bien ses critiques sur le menu. N’ayez pas peur de jeter au vide-ordures son assiette pleine quand brusquement il décide de ne plus manger ce qu’il s’est servi.
- Apprenez-lui à se méfier des autres, en commençant par les voisins immédiats, que vous critiquerez régulièrement.
- Dites-lui bien qu’il ne trouvera pas de travail parce que les étrangers, les immigrés, nous bouffent notre pain, qu’ils sont la cause de notre chômage.
- Ne cherchez pas le dialogue quand il est adolescent, il adore s’enfermer en lui-même. Par contre, s’il est bruyant, laissez-le s’exprimer.
- Ne cherchez pas le dialogue quand il est adolescent, il adore s’enfermer en lui-même. Par contre, s’il est bruyant, laissez-le s’exprimer.
- Enfin, si un jour la police vous téléphone de venir au commissariat parce que votre enfant a de la drogue sur lui ou vient de commettre un cambriolage, répondez: C’est son problème, et essayez de vous souvenir de tout le mal que vous pensez de ce fils ou de cette fille dont vous n’avez jamais rien pu tirer.
- Ou bien, alors, préparez-vous à allez de parloir de prison en centre de cure, en vous disant que vous l’avez conduit irrésistiblement, et qu’il est temps, s’il n’est pas trop tard, de sauver ce qui peut l’être encore.
Guy GILBERT, éducateur de rues à Paris.