lundi 6 février 2017
Le moulin d’ Eschviller
C’est l’eau de la Schwalb, amenée par un bief qui fait tourner le moulin à grains su Moulin d’Eschviller. En 1912, la roue Poncelet a remplacé trois roues à aubes plates.
Au moulin Arnet de Volmunster, la roue aubes a été remplacée par une turbine en 1950. Ce sont des engrenages qui transmettent le mouvement à la meule tournante.
Photo DR
Alors que les engrenages ont été inventés trois siècles avant J.C, très longtemps on se servira du système d'engrènement. Il est composé en entrée d'une « lanterne » (deux disques espacés au périmètre par des fuseaux ou cylindres) et en sortie d'un « rouet » (équipé de récepteurs de couple sous forme de fuseau ou d'alluchons).
La roue à aubes plates Photo DR
Photos J.A.S.
La roue à godets
La roue Poncelet du Moulin d'Eschviller
Dès le XVIIIe siècle, la concurrence avec la vapeur amène mécaniciens et mathématiciens à étudier le moyen d'améliorer le rendement des roues hydrauliques.
On calcule la pression exercée sur les pales, on introduit le métal, on augmente le diamètre des roues. On se sert e de trois roue à aubes différentes
L'avantage des roues en dessous est d'avoir une vitesse de rotation plus élevée. Mais leur rendement ne dépassait pas, au mieux, 30 % de l'énergie disponible de la chute d'eau, à cause en particulier des pertes provoquées par le choc de l'eau sur les aubes. Poncelet (1788-1867) élimine ces pertes en donnant aux aubes une forme courbe. Il calcule la courbure la plus efficace, le rayon de la roue, la largeur de la couronne portant les aubes, etc.
Une mise en œuvre difficile
Grâce à ses calculs, Poncelet réussit à doubler le rendement des roues. Industries textiles et métallurgiques s'équipent. Cependant ce n'est qu'après 1850, grâce aux progrès de la métallurgie, que la construction de ce type de roue, entièrement en métal, constituée de 8 segments de couronne de fonte assemblés autour de l'axe et d'aubes en tôle, peut se faire sans difficultés.
Installation d’une roue Poncelet au Moulin d’Eschviller
A l’origine, trois roues de 4,5 m de diamètre étaient installées au moulin d’Eschviller. En 1912, les trois roues sont remplacées par une roue Poncelet de 5 m de diamètre avec une chute de 1,75 m à raison de 500 litres à la seconde sur un débit moyen du cours d’eau de 1800 litres.
La roue Poncelet du Moulin d’ Eschviller avec une armature en fer a une circonférence de 15, 70 m. Elle développe une puissance de 7 chevaux-vapeur.
Les engrenages
Alors que la roue à aubes tourne à une vitesse de 16 tours/ minute, le moulin doit tourner à celle de 46 tours/minute, c’est pourquoi trois transmissions s’enchaînent successivement:
1.La roue à aubes transmet sa force motrice à une roue dentée de 126 dents qui actionne un pignon en fonte de 40 dents
2.Le pignon en fonte de 26 dents actionne une roue dentée de 114 dents en bois.
Le pignon en fonte de 44 dents transmet sur la roue par renvoi d’équerre de 84 dents en bois qui actionne l’embrayage en fonte de 46 dents, qui fait tourner la meule à 46 tours.
On utilise dans les moulins comme dans les scieries les dents en bois, pour éviter les étincelles.
Joseph Antoine Sprunck